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MES 30 ANS EN PMA

27 novembre 2013

Un couple uni

Petit compte-rendu de notre visite imposée chez le psy. Comme je m'y attendais, ça n'avait pas beaucoup d'intérêt.

Tout d'abord, je tiens à dire que le psy n'est pas très fin. Je m'explique: avant d'aller au rendez-vous, je tape son nom sur internet et devinez ce qui apparaît sur l'écran? Son profil Facebook. Je consulte donc son compte Facebook et devinez ce qu'il y a en page d'accueil? Une photo du psy, iradiant de bonheur, au milieu de sa femme et de ses trois enfants en bas-âge. Il le fait exprès ou quoi? Je raconte ma découverte hallucinante à mon mari (pas très emballé au départ par ce rendez-vous) et on se dit tous les deux que ça ne doit pas être le psy du siècle! Vous en connaissez beaucoup des psy attitrés à la PMA qui exposent aux yeux des pauvres infertiles leur joie immense d'être parent? Je ne suis pas psy mais je ne valide pas du tout cette pratique!

Je vous plante le décor, pour que ce soit plus réaliste. Il reçoit dans un pièce mansardée où l'on ne tient pas totalement debout et le seul mobilier c'est un canapé (pour nous) et un fauteuil (pour lui). Il y a également une horloge accrochée au mur derrière nous et une table basse entre le fauteuil et le canapé. Ca fait pas très sérieux, en résumé! On se croirait pas chez un spécialiste mais dans la chambre d'un adolescent!

Il a ensuite posé plein de questions, qui entraînent d'autres questions...bref c'était interminable. Le rendez-vous a duré une heure et demie avant que l'on obtienne notre précieux sésame, une attestation signée de sa main, nous ouvrant le droit aux FIV. Avant de nous laisser partir il nous a fait part de ses conclusions: nous sommes un couple uni. Ca fait toujours très plaisir à entendre mais, qu'est-ce que ça peut bien lui faire? Et quel est l'intérêt pour notre gynéco d'avoir cette info? Ce n'est pas parce qu'on a des problèmes de fertilité qu'on souhaite s'exposer de tous les côtés. On est unis mais ça ne regarde que nous!

A la fin du rendez-vous, il nous indique que la consultation n'est pas prise en charge pas sécurité sociale et que ça coûte la bagatelle de 60€! Je lui demande alors si c'est un rendez-vous obligatoire qui est encadré par la loi sur la PMA où si c'est juste notre clinique qui impose ce rendez-vous. Il m'indique que c'est un choix de la clinique. Donc, à ce prix là, on essaie d'amortir le rendez-vous et à notre tour, on le harcèle de questions qui l'ont plus que désarçonné. On a bien le droit de s'amuser un peu, quand même! Donc on lui demande à quoi il sert exactement. En résumé, il n'a pas plus de pouvoir qu'une assistante sociale, il doit détecter les situations à risque. On lui demande si c'est justifé de voir un psy en PMA et bien sûr il nous raconte l'histoire la plus triste qui existe en PMA: pas d'enfant en fin de parcours et le couple qui se sépare. C'est sûr, c'est bien racolleur, mais ce n'est pas la majorié des cas. Ses histoire ressembaient toutes à celles que l'on peut voir dans "Tellement vrai". Bref, ça n'a rien de réaliste! Alors on insiste encore et il finit pas admettre que les patientes qu'il suit en PMA ont d'autres problèmes à gérer et que la PMA n'est qu'un déclencheur de leur mal-être général. Donc ce n'est pas parce qu'on est en PMA qu'on est complètement folles! Ca fait plaisir à entendre!

 

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22 novembre 2013

Pas envie de voir le psy

Je fais une pause PMA et j'ai pourtant encore des "obligations" ou "contraintes, le rendez-vous psy avant la FIV en fait partie. Je n'attends rien de ce rendez-vous, si ce n'est la validation de mon dossier pour la FIV et je n'ai pas envie d'y aller car... j'en ai juste pas envie. J'y vais après le boulo et je vais devoir rester en ville car je n'ai pas le temps de rester chez moi. Je vais devoir traverser la ville en transports en commun. On a rendez-vous à 19h et on part demain à six heure du matin pour prendre le train et aller voir des amis qui arrivent à 800km de chez nous. Donc, le rendez-vous qui ne sert à rien, on pourrait vraiment s'en passer! On ne peut juste signer un document, comme dans les salles d'examen à la fac, c'est pas possible?

Ca c'est mon point de vue. Celui de mon mari est bien différent. Il n'est jamais très à l'aise avec des personnes qu'il ne connaît pas alors, devoir parler de ses problèmes à un parfait étranger le tétanise. Je lui ai répété plein de fois qu'il n'y avait pas besoin de stresser car la clinique nous a dit qu'en aucun cas ce rendez-vous pouvait nous interdire de faire une FIV. C'est juste obligatoire légalement. Mais rien n'y fait, ça l'inquiète beaucoup. Donc je peux très bien imaginer comment ça va se passer: il n'y a que moi qui vais parler et au bout d'un moment le psy se tournera vers mon mari et lui demandera ce qu'il en pense. Il dira deux trois phrases et je reprendrais la parole pour lui venir en aide. Et le psy dira: "laissez parler votre mari!". Voila exactement comment ça va se passer.

A part ça, je ne sais pas si c'est pris en charge par la sécurité sociale, vu qu'on est à 100%. J'espère, il ne manquerait plus que ça!

La loi sur la PMA est vraiment mal faite. Les juristes (qui sont en général des hommes quinquagénraires donc qui n'ont aucune idée de ce que la PMA implique au quotidien!) se sont dit quoi quand ils ont imposé le rendez-vous psy avant la FIV? "Un rendez-vous psy me paraît innévitable. Et puis, ça permettra de développer la profession. Ces femmes sont fragiles psychologiquement donc un rendez-vous aboutiera certainement à des consultations régulières!". A aucun moment ils ne se sont dis que si on étaient arrivées là c'est qu'on avaient un moral d'acier? A aucun moment ils se sont dit que vu le nombre de rendez-vous avec les gynéco, laborantins, biologiste... le psy ça faisait un peu trop à caser dans le mois? A aucun moment ils se sont dis que les gynéco, qui nous suivaient depuis des mois, voire des années, étaient capables de nous dire si l'on pouvait ou non faire une FIV, si le choc psychologique ne serait pas trop lourd? A aucun moment il se sont dit que dévoiler toute notre anatomie (et la plus intime!) à des dizaines d'inconnus était déjà très pénible alors montrer son âme c'était vraiment abuser?

Voici ce que m'inspire ce rendez-vous avec le psy!!

12 novembre 2013

bilan des IAC

La 5e IAC s'est soldée par une fausse couche. Résultat: un arrêt maladie d'une semaine (depuis que j'ai commencé les IAC, soit depuis janvier dernier, j'ai déjà cumulé un mois d'arrêt maladie lié aux traitements ou fausses couches), 2 kilos en plus qui sont très tenaces, un ventre de femme enceinte qui ne dégonfle pas. Bref, tout va bien! Ajouter à ça la déprime, la fatigue et les nuits agitées, et vous aurez une vague idée de mon état général. Donc là je dis stop. Je ne peux phisiquement pas commencer un nouveau traitement, je ne veux même pas en entendre parler. J'en ai marre de ne rien pouvoir planifier plus loin qu'à J+15. J'ai l'impression de m'être perdue en route. Quand je ne travaille pas, je passe mon temps à végéter dans mon canapé car je n'ai aucune énergie, aucune envie, sinon celle de dormir. Mais j'ai 30 ans et pleins de choses à vivre et je ne veux pas que la PMA régente ma vie.

Arrivée à la troisième fausse couche, ma gynéco me propose un bilan génétique. C'est une prise de sang dont l'analyse se fait dans un laboratoire parisien et il faut compter deux mois pour obtenir les résultats. Ca tombe très bien, je veux justement faire une pause. Je pense faire ma 1ère FIV en mars. Du coup, je me sens totalement libérée. J'ai rangé tous les médicaments liés à la PMA dans la pharmacie, j'ai arrêté de prendre des vitamines pour favoriser la grossesse, j'ai rangé la pochette PMA au fond du placard. Je me tâte à laisser tomber mon agenda mais, maintenant que j'y suis habituée, je me décharge totalement sur lui (mon mari aussi!). J'arrête de compter les jours, comme si j'avais de nouveau 15 ans et qu'il m'importait peu d'avoir des cycles totalement anarchique.

J'ai juste 3 rendez-vous médicaux pour ce mois-ci:la réunion en couple pour la FIV (où on apprend rien de plus mais on ne fait que stresser plus!), un examen gynéco suite à ma fausse couche et un rendez-vous avec un psy pour valider notre dossier FIV. C'est totalement ridicule de faire appel à un psy à cette étape là (5 IAC, 3 fausses couches!) et il faudrait discuter de ce qu'est la FIV pour nous avec un parfait inconnu! En PMA, on ne fait jamais ce qu'on veut, ça on le sait.

Bref, à part ces rendez-vous je n'ai rien de prévu pour les prochains mois, alors j'organise mon futur voyage en Australie d'un mois pour mai 2014. Je me plonge dedans à corps perdu mais mon mari ne s'y projette pas du tout. Pas parce que le voyage ne lui plaît pas, mais plutôt parce qu'il pense que la FIV va marcher en mars. Moi, je n'y pense pas, ça semble trop irréel, il y a tellement de "si" à prendre en considération. Bref, j'organise tout et on achètera tout au dernier moment, en avril, si la FIV n'a pas fonctionnée. Je l'ai un peu bousculé car je ne comprenais pas pourquoi il ne s'investissait pas du tout dans ce voyage et il m'a dit qu'il avait d'autres chose en tête. Il repense aux fausses couches. C'est très bien, mais il faut avancer alors, pour le faire réagir, je lui ai dit que je partirai, avec ou sans lui et qu'une fois sur place, je n'aurai pas de mal à trouver un australien à mon goût. Ca l'a fait rire mais ça l'a surtout fait réagir et il commence à s'interesser au voyage.

 

27 septembre 2013

IAC 5 et après?

Ce matin j'avais RDV à 7h30 à la clinique, pour faire une écho de contrôle avant de commencer l'IAC 5. Ma gynéco n'est pas là, c'est donc sa remplaçante, que je ne connais pas, qui me reçoit. Elle me dis que je devrait faire une consultation avec ma gynéco habituelle pour passer à autre chose, car pour le moment, je ne faisais qu'enchaîner les IAC. Elle aurait pu parler directement de FIV! Je saisis la perche au vol et je lui dis que nous sommes en congé les 15 prochains jours et que s'il faut se lancer dans une batterie d'examen, c'est l'occasion rêvée. Elle me dis qu'elle ne peut pas me prescire d'examen car elle ne connaît pas suffisament mon dossier, que seule ma gynéco pourra le faire. En attendant, elle me donne l'ordonnance pour lancer l'IAC 5.

Elle me demande de revenir dans huit jours pour une écho et prise de sang. Je lui dis que ça fait un peu tôt, qu'habituellement, je les fais le 10e ou le 11e jour. Et elle me répond que pour la précédente IAC, c'était trop tard, j'avais déjà atteind mon pic d'ovulation. Mais pourquoi personne ne me l'avais dit avant?!! J'ai donc fait une IAC, voir 2 autres, pour rien, c'était perdu d'avance!! Je suis le portocole, je ne comprend pas pourquoi ils ne se rendent compte que maintenant que j'ovule avant la date voulue! Ce qui est fait est fait, ça ne sert à rien de rester sur ces échecs. Voyons les choses de façon positive: pour la prochaine IAC, je n'aurais pas le même problème! On relativise vraiment en PMA, je m'étonne parfois!

En me déposant au travail, mon adorable mari me propose d'arrêter de travailler si je dois passer par la FIV. Pour l'instant ça ne me tente pas trop, mais je dis que lorsque je serais en plein traitement, j'aurais envie de tout envoyer balader. Je lui propose donc dans un premier temps d'aller voir mon généraliste (que je n'ai vu que deux fois et qui ne me connaît pas plus que ça) et lui demander de me donner des arrêts de travail dès que je ressentirai le besoin de me reposer. La première fois que je l'avais consulté, c'était pour la grippe en janvier dernier. Je venais de faire ma 1ère IAC et il semblait complétement dépassé par la situation. Dans un 1er temps, il m'avait donné un traitement tel qu'il l'aurait fait pour un nourrisson et m'avais demandé de revenir dans les 48h. Ce que j'ai fait. J'avais 40°C depuis plusieurs jours, et j'espèrais que l'IAC n'ait pas fonctionnée car je n'étais pas sûre que le futur bébé n'ait pas séquelles. Du coup, il m'a donné un traitement classique pour la grippe, qui a très bien fonctionné. On parlé un peu IAC et il m'a avoué qu'il n'y connaissait rien, la seule chose qu'il savait, c'est que c'était très fatiguant. Je compte donc sur sur ouverture d'esprit. Et sur celle de mon patron et ma chef, que je devrais mettre au courant. Autant, ça ne me pose aucun problème de demander un arrêt à mon médecin (même si ce sera une grance première), autant ça me stresse de devoir en parler dans mon milieu professionnel. Je dois m'absenter souvent et je sais que certains tiquent un peu, mais si j'enchaîne arrêt sur arrêt, je crains de faire face aux commérage des un des autres, aux reproches de ma chef. Mais je suis en vacances demain, donc on verra ça le temps voulu.

Dasn le tram, j'appelle mon adorable pharmacien, qui me reconnaît au simple son de ma voix (y-a-t-il beaucoup de gens à qui ça arrive?!) et je lui demande de me commander du GONAL F pour demain. Arrivée au boulot, je lui faxe l'ordonnance et il me rappelle en suivant pour me dire qu'il a réussi à trouver du GONAL F. Le terme "réussi" est bien approprié car il y a rupture de stock de GONAL F sur ma ville. Il a donc fallut qu'il le commande dans la plus proche métropole (250km quand même!) et qu'il trouve un fournisseur qui accepte de livrer les médicaments "froids". En clair, c'est un vrai casse-tête qui l'a occupé une bonne partie de la matinée. Il a du appeler directement son fournisseur pour expiquer la situation, il ne s'est pas contenté de passer commande sur internet. C'est un pharmacien en or, il n'y an pas deux des comme ça!! C'est vraiment très agréable de savoir qu'on peut compter sur quelqu'un.

 

26 septembre 2013

IAC 4 : nouvel échec!

Hier, de J26 je suis passée à J1... Ca fait un sacré coup au moral! Encore un échec. Même si ce n'est pas le 1er, on ne s'y habitue jamais. On pense toujours que ça va marcher. Le protocole était le bon, il avait fonctionné pour l'IAC 3, alors c'est quoi qui ne va pas? C'est horrible d'avoir des questions sans réponse. Quand je me suis rendue compte que j'avais mes règles, j'aurais aimé laisser tomber ce que j'étais en train de faire et consulter desuite la gynéco pour voir ce qui n'allait pas. Je sais que ça n'aurait rien changé au problème, mais ça m'aurait au moins permis de me vider la tête. Là, je n'ai pensé qu'à ça toute la journée. J'avais envie de pleurer, mais j'étais au travail donc j'ai pris sur moi. Et je me suis vraiment fait violence!

Une de mes collègue, au courant de mes problèmes de fertilité, sans en connaître les détails, à réussi à me sortir au cours du repas qu'elle ne supportait pas les gens seuls (les personnes âgées) qui se plaignent de n'avoir personne sur qui compter. Selon elle, ce sont des égoïstes: ils ont vécu pour eux-même toute leur vie et ils regrettent, lorsqu'ils sont vulnérables, de ne pas avoir d'enfants sur lesquels se reposer (sous-entendu :et ils font chier les autres, ceux qui ont une vie bien remplie!) . Et de rajouter, "je trouve que ta génération vit de façon très égoïste"! On a 15 ans d'écart, je ne pensais pas la classer dans la catégorie "vieille bique", mais là, c'est officiel, elle a sa place! Je lui ai répondu que tous les gens seuls ne l'avaient pas forcément choisi, il y a ceux qui ne peuvent pas avoir d'enfants, ceux dont leurs enfants meurent avant eux, ceux qui se sont brouillés avec leurs enfants, ou encore ceux dont les enfants habitent trop loin pour être présent au quotidien. Et là-dessus elle me répond, très sérieusement " Et bien moi, j'aimerais bien savoir pourquoi les gens sont seuls, je suis sûre que la majorité c'est par choix! Ceux qui n'ont pas d'enfant, ils l'ont voulu, la science permet de tout faire!". Là, ça m'a carrément coupé l'appétit, ma purée avait changée de goût tout à coup! Je me suis rendu compte que ce qu'elle disait, la majorité des gens le pensait. Que pour elle j'avais vécu égoïstement pendant 28 ans. Bien sûr, j'ai déjà pensé que je pourrais vieillir seule, mourrir seule. On pense forcément à ça quand on passe par la PMA. Mais me cracher son venin comme ça au visage, le jour où j'apprend que ma 4e IAC est un échec, c'est un peu dur à encaisser. Une autre collègue est entrée dans la cuisine et je me suis éclipsée rapidement car je crois que j'aurais pu lui sauter à la gorge.

Je suis peut être égoïste aux yeux des autres, mais j'ai l'esprit ouvert. Sur le coup, sa réflexion m'a vraiment blessée car c'est une personne avec qui je m'entend(ais!) très bien. Et puis j'ai pris le temps d'y réfléchir. Est-ce que je me vois vieillir en étant entourée de personnes ayant le même état d'esprit qu'elle? Certainement pas! Des gens dit "égoïstes" j'en connais plein et je les apprécie réellement. Mon frère n'a pas eu d'enfants avec sa femme par choix (elle s'est fait ligaturer les trompes à 37 ans) et c'est toujours un plasir de passer du temps avec eux. Ils ne sont pas repliés sur eux-même pour autant. Je suis sûrs que quand ils seront vieux, ils seront bien plus entourés que ma collègue avec ses deux filles. La roue tourne parfois, je ne serais pas aigrie toute ma vie parce que je n'aurais (peut-être) pas d'enfant! En tout cas, je ne serais jamais une vielle bique!

Quand j'étais plus jeune, mes copines qui avaient un petit ami m'agaçaient de parler de lui à longueur de journée. Avec les années, ces conversations monopolisantes et chiantes sont passées du petit ami au mari, puis du mari à l'enfant. En dehors de ces sujets, aucune conversation n'est possible. Alors, oui, je vis pour moi, mais est-ce un crime? Vivre pour son petit ami, mari ou enfant est-ce réellement normal? Est que nos parents nous ont mis au monde en se disant "il faut que sa vie tourne autour de ses enfants"? N'avaient-ils pas d'autres espérances pour nous? Si, c'est sûr. Je ne rentre peut-être pas dans la case "mariée et deux enfants", mais ma vie vaut quand même le coup d'être vécue. J'ai plein de rêves et espoirs à vivre. Et même si c'est sans enfants, ça vaut le coup! 

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23 septembre 2013

Préoccupations en PMA

Aujourd'hui J12 post-IAC, moment de grands doutes et interrogations. Voici les choses auxquelles on pense, quand on est en PMA depuis trop longtemps. Ca part dans tous les sens, mais ça reflète bien mon état d'esprit du jour!

  • acheter un sac à main plus grand. Pour pouvoir caser l'agenda, les mouchoirs, les médicaments. Ce n'est donc plus un joli sac de fille mais limite une valise. Le genre de sac qui ne vous a jamais fait rêvé et que vous regardiez, quand vous étiez plus jeune en vous demandant ce que les gens pouvaient bien trimbaler dedans (vous voyez le sac de Mary Poppin's!)

 

  • Partir en vacance, ou pas. Cette question revient régulièrement chez les PMettes. Il y a tellement de "si" dans notre vie que c'en est pathétique. On organise notre vie en fonction de ces "si" et on en oublie de vivre normalement. Par exemple, je suis en congé la semaine prochaine pour 15 jours. Je dois faire ma prise à J17 pour confirmer ou non une grossesse et ça tombe le 1er jour des vacances. Deux options, soit c'est positif et je dois faire des échos de contrôle, soit c'est négatif et je dois revoir ma gynéco rapidement pour un nouveau traitement. Dans tous les cas, je ne peux pas partir tranquillement en vacances. Donc on a choisi de partir à 50km de la maison, pour pouvoir faire l'aller-retour chez la gynéco. Tant pis pour l'Ecosse ou en Espagne.

 

  • acheté du papier WC blanc. Ca, c'est un vraie bizarrerie. Si vous lisez ça sans être en PMA, vous devez pensez que je suis excentrique mais pour les autres, vous savez ce que c'est! Ce n'est pas juste une exigence particulière, c'est un petit objet qui peut faire l'objet de bien des interprétations et qui peut nous rendre folle si on n'est pas absolument certaine de la couleur des éventuelles pertes.

 

  • faire du sport, le ménage, boire un verre... ou pas. On a tellement de difficulté pour concevoir qu'on se dit qu'il ne serait pas raisonnable de boire un verre, courrir, nettoyer les fenêtres. Ca fait presque deux ans qu'on essait d'avoir un enfant et à chaque fois que je force un peu, je me sens coupable. Et pourtant, je ne vais pas rester dans une bulle de verre pendant des mois, des années.

 

  • être hyper-organisée. Par définition, la PMA c'est l'inconnu, c'est la foire aux imprévus. Par exemple, vous devez prendre le soir même un médicament qu'aucune pharmacie n'a en stock car c'est trop coûteux. Il n'est pas envisageable de prendre le médicament le jour d'après, donc vous devez absolument vous le procurer dans la journée. Donc vous téléphonez à votre pharmacien, dont vous avez préalablement pris soin d'enregistrer son numéro dans les contacts, pour qu'il vous confirme qu'il pourra obtenir le médicament dans la journée. Et oui, dans vos contacts, vous avez le centre PMA, le pharmacien, la laborantin. Tous ces gens deviennent vos nouveaux meilleurs amis, à voire le nombre d'appels que vous leur passez! Mais qui, à trente ans, a enregistré son pharmacien comme contact? Personne de sensé, sauf si vous êtes concernée par la PMA!

 

  • trouvez des vêtements à sa taille. Quand on est sous traitement, on a un ventre de femme enceinte de 3 ou 4 mois de grossesse alors c'est difficile de camouffler pour ne pas éveillez les soupçons! Encore heureux, c'est la mode des tailles extra-basses, une super invention pour les PMettes!

 

  • Penser à autre chose. C'est extrêmement difficile. Vous êtes fatiguée tout le temps, donc la seule chose qui vous fait envie, c'est de dormir. Difficile de faire le moindre projet avec cet état d'esprit! Vous n'avez pas envie d'inviter des gens, ou d'être invitée, ni même de passer un coup de fil pour prendre des nouvelles. Vous répondriez quoi à la question "Et toi, comment ça va?"! MAL, je suis fatiguée, déprimée et aigrie. Ou BIEN, le train-train habituel. Cette question est bien trop complexe quand vous n'avez pas envie de parler aux autres de vos doutes, peurs, échecs. Ce parcours vous rend complétement asociale.

IL doit y avoir plein d'autres choses auquelles je ne fais même plus attention!

Avec toutes ces embûches, je me demande quelles peuvent bien être les préoccupations des filles de mon âge. Par ce que quand vous arrivez à gérer tout ça, avec stress, fatigue et douleur en prime, la vie doit vous semblez bien ennuyeuse après! Je me dis que je suis beaucoup plus forte qu'avant, que je sais tenir tête, obtenir ce que je veux, taper du poing sur la table... Dire "je veux, j'exige". C'est un peu comme une super expérience professionnelle, sauf que je me vois mal le faire figurer sur mon CV! Mais ça doit se voir, que j'ai la tête sur les épaules, que je suis déterminée, que j'ai des connaissances scientifiques très poussées sur les questions de fertilité! Avant, j'étais gentille, maintenant, je suis un tigresse!

16 septembre 2013

Le baptême

Ce matin ma mère me téléphone pour me raconter son WE. Elle est allée avec mon père au baptême du fils d'une amie. J'étais également invitée et au départ je ne voulais pas y aller car c'est à 800km de chez moi et que je ne me sentais pas du tout de faire cette route en étant enceinte. J'ai repoussé au maximum le moment de confirmer ou non ma présence, car je ne voulais pas annoncer ma grossesse trop tôt, on ne sait jamais! La réponse devait être donnée au maximum le 20 août et j'ai fait ma fausse couche le 02 août. Après ça, je n'avais juste plus envie d'y aller car je ne me sentais pas capable de passer la journée à admirer son bébé (que je n'ai encore jamais vu), le prendre dans les bras, faire les photo avec lui... et ne pas savoir quoi répondre lorsque quelqu'un nous demanderait si ça ne nous donnait pas envie d'avoir un enfant. Donc très lâchement, deux jours avant la date butoire, j'ai appelée mon amie pour lui dire que je ne pourrais pas venir car j'avais déjà posé mes vacances à cette date et que j'allais en Espagne, soit à l'opposé de chez elle. J'étais prête à fondre en larme au téléphone et devoir raconter un mensonge me mettais très mal à l'aise. Pour que ce soit plus crédible, je donnais plein de détail sur mes futures vacances, mais le coeur n'y était vraiment pas. Elle avait l'air très déçue mais ne m'en a pas tenue rigueur: c'est l'amie parfaite! Bien sûr, j'ai dû prendre des nouvelles de son fils. Et bizarrement cela ne m'a pas attristée de l'entendre parler de ses progrès, de son organisation de maman. Mon amie travaille dans une crèche, elle a donc l'habitude de parler enfant et la manière dont elle en parlait ne m'excluait pas de la conversation comme le font souvent de nombreuses mères. Finalement, cette conversation m'a fait beaucoup de bien, parler avec elle de tout et de rien était très agréable.

 

Quelques jours après cette communication, mes parents ont invité les parents de mon amie à passer plusieurs jours chez eux. Je leur ai tout juste dis bonjour que ma mère m'entraîne dans la cuisine pour m'annoncer qu'elle venait de leur dire que mes vacances étaient finalement annulées car ma chef refusait que je pose mes congés à cette période et que malgré tout, je ne pourrais pas me rendre au bâptême car il avait lieu un dimanche et que ne pouvait pas poser mon lundi (pour rappel, c'est à 800km, il faut donc une journée de trajet pour l"aller et une autre pour le retour). Là, ça m'a franchement dérangée. Par ce qu'entre nos deux mensonges, il y a vraiment un grand décalage! Et puis, gérer son mensonge est une chose, s'accomoder de celui des autres en est une autre! En plus, elle était au courant du mensonge que j'avais dis à mon amie, elle m'a posée plein de question car ça lui semblait très compliqué et qu'elle avait peur de s'emmêler les pinceaux! Le mien était très crédible, vu que nos vacances sont prévues 15 jours après le baptême! Du coup, le repas a débuté en parlant travail, exigeance sans limites des patrons, des difficultés de trouver/garder son emploi! Un vrai plaisir pour le dîner, merci Maman! En plus, comme ma mère n'a pas pris le temps d'exposer sa nouvelle version à mon mari, il ne savait pas quoi dire pour ne pas faire d'impaire et me demandait à chaque fois de répondre aux questions des invités.

Ce matin donc, ma mère m'appelle pour me raconter comment s'est passé ce fameux baptême. Une vraie pouponnière selon ses dires! Mon amie a de nombreux cousins et cousines plus âgés qu'elle, aussi, il y avait plein d'enfants et bébés. Même si je suis moins déprimée, je ne sais pas si j'aurais été capable de passer une journée entière entourée d'enfants et de couples ne parlant qu'enfants. Je n'appartiens pas encore à ce monde, alors il est difficile de s'y intéresser, ou de faire semblant de s'y intéresser. Je suis bien contente finalement de ne pas avoir été à ce baptême car je n'étais tout simplement pas prête à affronter ça, si tôt après la fausse couche. En plus, avec la progestérone, j'ai un ventre énorme, il y aurait bien quelqu'un qui aurait eu la bonne idée de me féliciter pour ma grossesse!

13 septembre 2013

Amitiés sincères

Petite réflexion du jour sur l'amitié.Quant on a la trentaine et pas d'enfant, on a l'impression d'être une bête curieuse lors des sorties entre amis. Chers amis qui ont des enfants, lorsque vous êtes en présence de couples sans enfants, pourriez-vous éviter de:

- parler en permanence de vos enfants. Au risque de vous étonner, c'est vous qu'on est venu voir, si on voulait un cours sur le développement physique ou mental des enfants, on irait voir un spécialiste! On souhaite juste passer un bon moment et connaître l'âge moyen de l'arrivée de la 1ère dents ou des 1ers pas ne nous intéresse pas.

- parler des enfants des autres (amis, famille) pour prouver que les votres sont surdoués ou en avance sur leur âge. Pour vos enfants on peut faire un effort, mais pour ceux des autres, ça dépasse les bornes!

- donner le sein à table, en plein repas. Ce n'est un bon moment pour personne:ni l'enfant, ni la mère et surtout pas les spectateurs d'une poitrine flétrie et couverte de vergéture

- nous annoncer que tel copain de fac, lycée ou même collège est devenu papa ou maman. On le reverra jamais, alors à part nous rappeler qu'on est les derniers sans enfants, on voit pas bien à quoi ça nous sert comme info!

- nous demander "et vous, vous vous y mettez quand?" Ca c'est LA question qui gâche la soirée! Et elle revient à chaque fois qu'on se voit! Bien sûr on ne parle pas PMA ensemble, on évite avec les poules pondeuses donneuses de leçon, elles ont leur avis sur tout et on a pas envie d'expliquer que c'est un peu plus compliqué que "d'arrêter d'y penser". Quand LA question arrive, bizarrement, tout le monde se tait et nous regarde, comme si nous allions faire une déclaration officielle. Alors on parle de notre prochain voyage, très coûteux et qui demande beaucoup d'investissement personnel. Mais là, ça ne vous intéresse pas car vous n'avez jamais voyagé, vous n'oser pas, vous n'avez pas les moyens. Et puis, avec les enfants, c'est pas possible! Voilà, c'est dit!

A croire qu'on aura plus jamais rien en commun tant qu'on aura pas d'enfant. Je dirait plutôt qu'on évolue dans deux monde différents et que même quand on aura des enfants, on n'aura plus grand chose à partager. Nous, on a pris le temps de se construire, de s'évader, on n'a pas pensé succession dès qu'on s'est rencontrés.

 

Hier soir avec Chéri on est allé à une soirée où on ne connaissait personne et ça m'a fait un bien fou. C'est très agréable d'avoir d'autres sujets de conversation que les enfants! Car oui, il existe des trentenaires qui ont d'autres centres d'intérêts! Ca fait du bien de parler avec légèreté et de ne pas avoir de conversation trop conventionnelles, type boulot, impôts, éducation...

C'est vrai qu'on veut des enfants plus que tout, mais on ne veut pas se perdre en route. Alors, chers amis, merci à vous de nous montrer ce que l'on ne veut surtout pas devenir. Ca du bon parfois d'être les derniers, on a le temps d'analyser la situation et comme ça, on sait vraiment ce que l'on veut! Non , on ne troquera pas notre berline américaine contre un break ou un monospace car c'est plus pratique pour ranger l'énorme poussette (qu'on n'aura certainement pas non plus car habiter au 2e étage sans ascenseur vous donne une autre vision de la poussette high tech!), non je ne porterai pas de leggins et de basket car c'est plus confortable et non, les murs de notre appartement ne seront pas recouverts de photo montrant l'évolution de nos enfants! A bien y réfléchir, je ne suis pas sûre d'être la plus bizarre!!

13 septembre 2013

+ 1,6kg depuis hier!!! Merci la progestérone!

C'est ce que j'ai vu ce matin sur ma balance! Pas le top pour commencer la journée. Je n'ai jamais pris autant de poid en une seule journée, sans rien manger de particulier. Là, je dis merci à la progestérone!! Chéri me dis que c'est bon signe, moi j'ai du mâl à faire le rapprochement entre la grossesse et la prise de poids 2 jours après l'IAC. Comment un si petit médicament peut-il avoir autant d'effet? Je n'en ai pris qu'un seul! La gynécologue me l'avait prescrit car suite à l'IAC 2, mes règles étaient arrivées plus tôt que prévu. Elle a donc supposé qu'en plus d'un glaire acide, j'avais un problème au niveau du corps jaune. Pour l'IAC 3, elle m'avait donc prescrit 15 jours d'ESTIMA. Pour l'IAC 4, elle m'en a prescrit pour 15 jours, à renouveler en cas de grossesse.

J'ai fais l'IAC il y a deux jours. Ca devient presque la routine arrivée à la 4e. J'ai posé ma journée pour l'IAC, puis une autre le lendemain, car ça me fatigue énormément et j'ai des tiraillements au ventre. Donc repos pendant deux jours.

Hier j'ai classé les documents qu'on nous a remis suite à l'IAC et je les ai comparés avec ceux de la précédente IAC (qui était positive s'est soldée sur une FC à 8SA) et j'aurai mieux de m'abstenir. Le sperme est de moins bonne qualité et l'ovulation était plus qu'avancée. J'ai peur d'avoir fini d'ovuler avant l'IAC car mon ventre a légèrement dégonflé le matin même avant l'IAC et j'avais perdu 1kg par rapport à la veille. Je prends toujours du poids pendant l'ovutation et je le perds dès que cette période est terminée. Donc, je suis en plein psychotage.

Le pire, c'est que si dans 15 jours la prise de sang s'avère positive, je crois que ça ne me fera ni chaud ni froid. Tant que je n'aurai pas mon bébé dans les bras, en pleine santé, je ne croirai pas à cette grossesse.

4 septembre 2013

Dernier jour du ventre plat!

Ca y est, je commence ce soir mes premières injections au GONAL F. Comme toute les PMettes, je suis impatiente de recommencer un nouveau traitement, d'être à nouveau dans le feu de l'action, comme me l'a si justement dis ma gynécologue! Et pourtant, je sais que traitement ne signifie pas grossesse et pire encore, que grossesse ne signifie pas bébé. Au risque de passer pour une toxico, oui, j'ai hâte de commencer ce soir ma première piqûre car ça veut dire que ce mois-ci, j'ai une petite chance de tomber enceinte. 20% à peu près selon les stastistiques. Lors de ma 1ère IAC, on étaient 5 couples à faire une IAC et du coup, je ne fesais que me comparer aux 4 autres filles en me demandant laquelles d'entre nous sera l'heureuse gagnante. Oui, je c'est que c'est stupide, mais la PMA rend stupide. Quant on vous traite comme un numéro, vous en arrivez presque à croire que vous en êtes un. Bref, je regardais les filles et je pensais: celle-là est trop vieille, celle-ci trop grosse, et celle-là a vraiment mauvaise mine! Donc une seule concurrente sérieuse au final! Tout ceci est ridicule car chaque cas est différent, l'infertilité peut être inexpliquée, le traitement pas du tout adapté, l'inséminsation programmée le mauvais jour! Il y a tout un tas de paramètres à prendre en compte mais, dans cette salle d'attente, j'avais l'impression que j'était en coucurrence avec ces filles, comme pour un entretien d'embauche. Si je n'avais pas eu ces fichus statistiques en tête, si je n'avais pas été gâvée d'hormones et si je n'avais pas attendu pendant deux heures et demi, je n'aurais certainement pas eu ces idées totalement délirantes!

 

Je commence donc mon traitement ce soir, vers 23h pour être tranquille de sortir sans stress le soir, sans passer son temps à regarder sa montre car, vite, il faut rentrer pour prendre un médicament. Ca fait un peu vieux comme comportement, non?

Même si j'ai hâte, j'apréhende aussi. J'ai du mal à me remettre des précédents traitements. Je suis épuisée et j'ai des maux de tête quasi-quotidien. Avant, je n'avais ces maux de tête que pendant les traitement, mais maintenant, c'est tout le temps. Et avant les traitements, je n'ai jamais été sujette aux maux de tête, mais c'est un période révolue.

Autre désagrément du traitement, j'ai le ventre qui gonffle, comme si j'étais enceinte de 4 mois, c'est impressionnant. Je ne prend pas de poids lors des traitements, mais mon ventre prend des dimensions totalement irréelles, au point que je ne sache plus comment m'habiller pour camouffler et ne pas avoir peur que mon pantalon explose sous la pression! Donc aujourd'hui, dernier jour avant gonflement, j'en profite à fond: je mets mon jean blanc hyper-moulan que j'adore, car je sais que je ne pourrais pas le remettre avant au moins 3 semaines (idéalement 9 mois!). Donc il fait 34°C, tout le monde est en jupette, mais moi je me fais plaisir à porter mon jean blanc! Il faut savoir profiter des petits plaisirs quotidiens!

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MES 30 ANS EN PMA
  • A 28 ans quand vous vous rendez compte que bébé se fait attendre on vous dit que vous avez le temps, que vous devez arrêter de stresser! (c'est bien connu le stress est le meilleur contraceptif !) A 30 ans on sort l'artillerie lourde... vive la PMA!
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